1. EFFECTUER L’ANALYSE COURS PAR COURS
À partir des documents fournis par la personne candidate, cette première étape consiste à établir cours par cours les substitutions ou les équivalences qui peuvent être accordées.
À partir de l’image de dossier du collégial (Socrate) et des relevés de notes des études postsecondaires, il s’agit de repérer les titres de cours pertinents pour la formation spécifique et générale du programme d’études.
- Il faut s’assurer que le seuil de réussite des cours ciblés est atteint, autant dans le cadre d’un cursus effectué au Québec qu’à l’extérieur du Québec.
- Quand vous avez le choix, l’octroi de la substitution prime sur l’octroi de l’équivalence. Il est donc conseillé de débuter le processus d’analyse par le parcours scolaire de niveau collégial.
2. EFFECTUER L’ANALYSE PAR COMPÉTENCES
Il est possible qu’une compétence soit considérée comme atteinte même si les cours associés n’ont pas fait l’objet d’une substitution ou d’une équivalence, c’est-à-dire que les cours déjà suivis ne correspondent pas à un cours particulier du programme.
Avant de compléter le processus d’analyse, il importe donc d’examiner les compétences du programme d’études et de repérer sur les relevés de notes de la personne candidate si certains cours présentent des contenus similaires. La consultation des fiches descriptives des compétences facilitera cette comparaison.
DÉMARCHE D’ANALYSE PAR COMPÉTENCE (VIDÉO) >
SUBSTITUTION DE COMPÉTENCE – DEC EN GRAPHISME >
SUBSTITUTION DE COMPÉTENCE – DEC EN TECHNIQUES DE TRAVAIL SOCIAL >
ÉQUIVALENCE DE COMPÉTENCE – DEC EN TECHNIQUES DE TRAVAIL SOCIAL >
3. DOCUMENTER ET APPUYER LES CHOIX ET RÉFLEXIONS D’ANALYSE
L’étape suivante consiste à consulter les descriptifs, les plans de cours ou tout autre document pouvant contribuer à la réflexion d’analyse afin de déterminer si le contenu des cours suivis est équivalent à certains cours du programme.
La fiche descriptive est la référence principale pour l’analyse scolaire en contexte de RAC puisqu’elle détermine les éléments de compétence à atteindre. Les documents analysés doivent donc être comparés aux fiches descriptives des compétences du programme.
- Il est intéressant d’annoter les documents utilisés afin de laisser des traces de son raisonnement.
- Dans le cadre de cette analyse, il importe de se concentrer sur les éléments de compétence de la fiche descriptive permettant de confirmer l’atteinte de la compétence.
SITUATION PARTICULIÈRE
Utilisation de la substitution (SU) ou l’équivalence (EQ) conditionnelle à l’entrevue de validation
Dans le cas où l’analyse scolaire est effectuée avant le processus de validation, l’utilisation de la SU/EQ conditionnelle à l’entrevue de validation est pertinente et permet de documenter et d’appuyer un choix d’analyse dans deux moments précis :
1- Lorsque l’analyse s’appuie sur un titre révélateur d’un relevé de notes et que les descriptifs ou plans de cours ne sont pas disponibles, notamment dans le cas d’une formation spécialisée effectuée hors du Québec, il est possible de demander aux spécialistes de contenu de valider l’équivalence lors de l’entrevue de validation. Ainsi, la personne candidate aura la possibilité de faire valoir certains acquis scolaires dont la maîtrise et la pertinence au regard du programme visé pourront être validées.
2- Lorsque certaines compétences du programme d’études sont liées à des notions plus « techniques » ou à des exigences technologiques (ex. : comptabilité et gestion, bureautique, informatique, graphisme, design d’intérieur, etc.), on doit s’assurer que les connaissances de la personne candidate sont à jour afin de ne pas la désavantager lors de sa démarche de RAC. Par exemple, lors de l’entrevue de validation, les spécialistes pourraient être appelés à valider le contenu de cours lié à des logiciels ou aux principes comptables pour vérifier s’il a été actualisé depuis la formatio n de la personne candidate.
Dans les deux cas de figure, l’avis de la personne spécialiste servira de pièces justificatives au dossier afin de documenter l’octroi ou non d’une SU ou d’une EQ dans le cadre d’un cheminement RAC.
4. TRADUIRE LES RÉSULTATS D’ANALYSE DANS LA GRILLE COURS-COMPÉTENCES
Le processus d’analyse est un processus individualisé et propre à chacun des dossiers traités en reconnaissance des acquis et des compétences. L’arrimage « un cours, une compétence » n’est pas toujours possible. Il existe plusieurs solutions afin de traduire, avec rigueur, les résultats d’analyse dans la grille cours-compétence.
QUE FAIRE…
Il est possible de jumeler plus d’un cours pour en reconnaître un ou d’utiliser un seul cours pour en reconnaître deux. L’important est de s’assurer que les éléments de compétence correspondant aux cours reconnus soient vus suffisamment en profondeur.
SUBSTITUTION OCTROYÉE POUR UN COURS EN VERTU DE DEUX COURS >
ÉQUIVALENCE OCTROYÉE POUR UN COURS EN VERTU DE DEUX COURS >
Il est possible d’utiliser un ou plusieurs cours pour reconnaître une compétence. Dans un tel cas, il est possible que tous les cours correspondant à la compétence ne fassent pas l’objet d’une déclaration de substitution (SU) ou d’une équivalence (EQ). La compétence reconnue doit être identifiée dans la grille de correspondance cours-compétence.
Plusieurs cours peuvent être requis pour l’atteinte d’une compétence; néanmoins, en RAC, il est possible que la compétence soit reconnue même si les cours y correspondant, dans la grille de correspondance cours-compétences, ne font pas tous l’objet d’une substitution (SU) ou d’une équivalence (EQ). Cette reconnaissance de la compétence est possible si une substitution ou une équivalence a été accordée pour le ou les cours porteurs du cœur de cette compétence. Le cas échéant, la personne candidate n’aura pas à être évaluée pour cette compétence. De plus, une mention à cet effet doit être présente dans la grille de cours-compétence (ex. : RÉS).
RECONNAISSANCE DE COURS PORTEURS DU CŒUR DE LA COMPÉTENCE (VIDÉO) >
RECONNAISSANCE D’UN COURS PORTEUR DU CŒUR DE LA COMPÉTENCE >
Note : La mention RÉS (« réserve ») est un code fictif qui permet de distinguer une partie de la compétence rattachée à un cours qui n’est pas considéré comme porteur du cœur de cette compétence. Une fois que l’analyse scolaire est effectuée, il est important de s’assurer qu’une note peut être attribuée à chacun des cours pour lesquels aucune substitution ou équivalence n’a été accordée. Il est donc impossible que toutes les cases rattachées à un cours portent la mention RÉS.
Lorsqu’un ou plusieurs cours associés à une compétence ont été reconnus, mais que des éléments essentiels de celle-ci demeurent à démontrer, il est possible de reconnaître une partie de la compétence. Dans ce cas, une SU ou une EQ partielle est accordée.
ATTEINTE PARTIELLE D’UNE COMPÉTENCE (VIDÉO) >
5. DÉTERMINER S’IL S’AGIT D’UNE ANALYSE APPROFONDIE
Un financement supplémentaire est prévu à l’annexe budgétaire afin de soutenir la réalisation des analyses scolaires. Il est possible d’obtenir ce financement à partir du moment où la personne conseillère en RAC est en mesure de confirmer et de documenter qu’il y a eu « acte d’analyse » et que des recherches supplémentaires ont été effectuées afin de rendre justice au passé scolaire de la personne candidate dans le traitement du dossier.
CAS DE FIGURES EXCLUES DU FINANCEMENT POUR DES SITUATIONS D’ANALYSE APPROFONDIE :
L’EXPÉRIENCE DE TRAVAIL OU DE VIE N’EST PAS PERTINENTE OU SIGNIFICATIVE AU REGARD DU PROGRAMME D’ÉTUDES
Dans un tel cas, la personne candidate ne serait normalement pas admissible à la démarche de RAC. Des exceptions sont notamment possibles et doivent être documentées au dossier, cependant, le traitement de ce type de dossier ne serait pas admissible au financement pour l’analyse approfondie.
LA PERSONNE CANDIDATE POSSÈDE UNIQUEMENT UN PARCOURS SCOLAIRE DE NIVEAU COLLÉGIAL
Même si la démarche d’analyse des acquis scolaires de niveau collégial peut être complexe, ceux-ci sont non admissibles au financement pour l’analyse approfondie. D’ailleurs, l’octroi de substitution (SU) devrait toujours primer sur l’octroi d’une équivalence (EQ).
UNE GRILLE DE CORRESPONDANCE DE COURS A DÉJÀ ÉTÉ ÉTABLIE PAR LE MINISTÈRE (EX. : TABLEAUX D’ÉQUIVALENCE OU D’HARMONISATION)
Le financement est accordé uniquement en l’absence de règles d’équivalence préétablies. Par conséquent, le traitement des dossiers pour lesquels il existe déjà un tableau d’équivalence ou d’harmonisation est non admissible au financement pour l’analyse approfondie.
L’ANALYSE APPROFONDIE DES ACQUIS SCOLAIRES NE S’INSCRIT PAS DANS UNE DÉMARCHE DE RAC
L’analyse scolaire effectuée dans d’autres voies de diplomation que celle de la reconnaissance des acquis et des compétences est non admissible au financement pour l’analyse approfondie (ex. : secteur régulier ou ordinaire).
COMMENT DOCUMENTER EFFICACEMENT UNE ANALYSE ?
Plusieurs éléments figurant sur les relevés de notes permettent de justifier l’analyse effectuée :
- Cours réussis
- SU ou EQ déjà transmise par un autre collège
- Compétences atteintes à Socrate (objectif atteint – OA)
Il importe d’annoter soit les relevés de notes ou la grille d’analyse pour expliquer les raisons liées à l’octroi ou non de substitutions (SU) ou d’équivalences (EQ).
Les descriptifs ou plans de cours joints au dossier doivent témoigner de la démarche d’analyse effectuée.
Par exemple, le contenu correspondant aux compétences du programme sera souligné et annoté, et les questionnements ou hypothèses à éclaircir, par des recherches plus approfondies ou avec les spécialistes de contenu, seront ajoutés.
Si la personne candidate a complété une formation spécialisée dans un domaine, il peut arriver que la SU ou l’EQ octroyée s’appuie sur l’ensemble de cette formation. Dans ce cas, l’analyse est soutenue par le domaine de spécialisation bien que les éléments pertinents puissent parfois être répartis dans plusieurs cours ou modules réussis.
Par exemple, pour une personne candidate ayant complété une maîtrise en philosophie, des équivalences pour cette discipline pourraient être accordées en vertu des modules les plus pertinents tout en étant justifiées par le domaine de spécialisation.
La personne conseillère en RAC orchestre l’analyse dans le respect des principes de l’analyse scolaire en RAC, des particularités du programme d’études et de la grille de correspondance cours-compétences.
Il arrive qu’un contenu spécifique doive être validé auprès d’une personne spécialiste de contenu. Le cas échéant, les démarches d’analyse lui seront présentées (plans de cours annotés, questionnements soulevés, etc.); son avis permettra à la personne conseillère en RAC de se positionner quant à l’octroi d’équivalences ou de substitutions.
Une note faisant foi de l’avis de la personne spécialiste pourra être ajoutée sur les plans de cours analysés ou sur la grille de correspondance cours-compétences.
Lorsqu’une équivalence ou une substitution doit être validée par une personne spécialiste de contenu lors de l’entrevue de validation –équivalence (EQ) ou substitution (SU) conditionnelle à l’entrevue de validation – les justifications seront consignées dans le cahier de validation et le bilan fera état de la décision prise par les spécialistes d’octroyer ou non l’EQ ou la SU.
À la lumière de ces informations, la personne conseillère en RAC confirmera les résultats de l’analyse scolaire.
COMMENT DOCUMENTER EFFICACEMENT UNE ANALYSE ?
Au-delà de la présence de la grille cours-compétence au dossier permettant aux personnes assurant les vérifications de suivre le raisonnement d’analyse et l’impact de celui-ci sur le cheminement RAC de la personne candidate, il n’existe actuellement aucune autre exigence du Ministère quant à la manière de consigner une analyse de dossier scolaire.
Il demeure suggéré d’adopter une procédure cohérente et de l’harmoniser entre les personnes conseillères en RAC d’un même collège. L’utilisation du formulaire suivant pourrait alléger la tâche.
ANALYSE D’ÉQUIVALENCES POUR LA FORMATION GÉNÉRALE >
ANALYSE D’ÉQUIVALENCES POUR LA FORMATION SPÉCIFIQUE >
COMMENT OBTENIR LE FINANCEMENT D’UNE ANALYSE APPROFONDIE ?
MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION SUPÉRIEUR, Guide administratif – La gestion de l’annexe budgétaire sur la reconnaissance des acquis et des compétences (C111) du Régime budgétaire et financier des cégeps, novembre 2020
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