Principes de la RAC

 Définition et principes de la reconnaissance des acquis et des compétences

Le cadre général et technique propose cette définition de la reconnaissance des acquis et des compétences (Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Reconnaissance des acquis et des compétences en formation professionnelle et technique, Cadre général – Cadre technique, 2005, p.5) :

« La reconnaissance des acquis et des compétences constitue un levier majeur pour la dynamique de la formation continue. Elle comporte des enjeux d’équité sociale et de construction de société facilitant la participation du plus grand nombre de ces citoyens à la culture, et par là, au développement économique.

La reconnaissance des acquis et des compétences est une démarche qui permet à l’adulte d’obtenir une reconnaissance officielle de ses compétences par rapport à des normes socialement établies, notamment celles présentées dans les programmes d’études. En fonction des objectifs poursuivis par l’adulte, cette démarche lui permet d’identifier les compétences maîtrisées et de faire état, s’il y lieu, de la formation manquante à acquérir. Au terme du processus, la reconnaissance est inscrite dans un document officiel (bulletin, attestation, diplôme, etc.) attestant soit de l’ensemble des compétences propres à un titre donné (programme d’études), soit d’une partie des composantes de ce titre (unités ou crédits de formation, etc).

Une démarche officielle de reconnaissance des acquis et des compétences s’appuie sur des principes de bases5.Ces principes sont des postulats centrés sur la personne et sur ses différents droits :

  • Une personne a droit à la reconnaissance sociale de ses acquis et de ses compétences dès lors qu’elle fournit la preuve qu’elle les possède.
  • Une personne n’a pas à réapprendre ce qu’elle sait déjà ni à refaire, dans un contexte scolaire formel, des apprentissages qu’elle a déjà réalisés dans d’autres lieux, selon d’autres modalités. Ce qui importe dans la reconnaissance des acquis, c’est ce qu’une personne a appris et non les lieux, circonstances ou méthodes d’apprentissage.
  • Une personne doit être exemptée d’avoir à faire reconnaître de nouveau des compétences ou des acquis qui ont été évalués avec rigueur et sanctionnés à l’intérieur d’un système officiel.

Corollaires aux principes

D’autres principes viennent se greffer aux précédents en tant que corollaires faisant appel à la responsabilité sociale des organisations concernées par ce dossier de la reconnaissance :

  • Tout système de reconnaissance des acquis et des compétences doit viser la transparence.
  • Les activités d’évaluation à mettre en place aux fins de la reconnaissance des acquis et des compétences doivent être rigoureuses, fiables et assorties de modalités d’évaluation adaptées à la nature extrascolaire et au caractère généralement expérientiel6 des apprentissages réalisés par la personne.
  • Les encadrement réglementaires et les modalités d’organisation, dans les différents réseaux officiels dont celui de l’éducation, doivent créer les conditions favorables à la prise en compte des principes à la base de la reconnaissance des acquis et des compétences. »
5La formulation de ces énoncés de principe est inspirée directement de celle proposée par l’un ou l’autre des deux documents suivants :
– MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION, Politique gouvernementale d’éducation des adultes et de formation continue, Québec, 2002, p.23-24.
– Conseil supérieur de l’éducation, La reconnaissance des acquis, une responsabilité politique et sociale, Ste-Foy, juin 2000, p.16-19.
6Pour la définition des termes « extrascolaire » et « expérientiel », on devra se référer à l’Annexe 1 de l’avis du Conseil supérieur de l’éducation déjà cité et intitulé La reconnaissance des acquis, une responsabilité politique et sociale. Pour toute cette question du vocabulaire en usage en reconnaissance des acquis, le CSE renvoie d’ailleurs le lecteur à l’ouvrage de Francine Landry, Vocabulaire de la connaissance des acquis, Montréal, Fédération des cégeps, avril 1987, 84p. L’auteure y précise qu’« extrascolaire » et « expérientiel » ne qualifient pas les même phénomènes. « Extrascolaire » situe le lieu ou le cadre de l’apprentissage, en mettant en évidence le fait qu’un apprentissage s’est développé en dehors du cadre scolaire. Par contre, « expérientiel » met l’accent sur un mode d’apprentissage, dans lequel le contact direct joue un rôle important.